Deborah Smith, victorieuse du WBF Women’s Spring Festival 2023

Deborah Smith

La Néo-Zélandaise Deborah Smith (Fizzcat sur BBO) vient de triompher pour la deuxième année consécutive au 2023 WBF Women's Spring Festival, vainqueur aussi bien de l’individuel face aux robots que du tournoi par paires. Elle avait déjà brillé à l’automne 2022. J’ai eu la chance de l’interviewer à nouveau et elle a très gentiment accepté de nous faire partager son remarquable parcours.

En réfléchissant à ses deux victoires consécutives, elle a avoué : «J’étais très contente de gagner la deuxième fois. J’avais prévu de participer de façon décontractée cette année mais, une fois le tournoi commencé, il était difficile de résister à l’excitation de la compétition.»

Elle a exprimé sa satisfaction quant au prix remporté : les droits d’inscription offerts pour le prochain championnat par paires de la WBF. «J’estime que c’est un prix généreux et une opportunité fantastique.» Cependant, elle a reconnu qu’il serait peut-être un peu compliqué d’en profiter : «Compte tenu de la distance géographique entre la Nouvelle-Zélande et de nombreuses autres régions du monde, il peut s’avérer difficile pour moi d’entreprendre un long voyage. Il faudra attendre de voir quand et où se déroulera ce championnat.»

Le WBF Women’s Online Festival propose une multitude de jeux tout au long de la semaine, avec de nombreuses options. Deborah a déclaré avec enthousiasme : «J’aime le fait qu’il y ait divers types de jeu disponibles à des moments différents. Au départ, je pensais ne participer qu’aux épreuves compatibles avec mon emploi du temps mais au fur et à mesure que le temps passait, mon esprit de compétition a pris le dessus et je me suis retrouvée engagée dans davantage de tournois. Puisque cela ne se produit que deux fois par an, pourquoi ne pas en tirer le maximum quand on le peut ?»


Bien que de nombreux joueurs aient craint de jouer contre des robots, elle a trouvé l’expérience agréable : «Jouer contre les robots n’était pas le plus grand défi pour moi. J’apprécie leur style de jeu, similaire à celui des humains. Je tire profit de leur précision dans le compte de points et des distributions, ce qui tourne à mon avantage. Bien qu’ils puissent parfois agir de manière particulière, cela ne me dérange pas trop. Cela fait partie de l’expérience unique de jouer contre eux.»

La gestion des horaires de sommeil et des différences de fuseau horaire ont constitué des obstacles supplémentaires. Elle a confié qu’elle évitait de participer à des tournois nocturnes, surtout en début de semaine. Le rythme trépidant des tournois de robots correspondait bien à son penchant naturel à jouer assez rapidement.


Elle a exprimé sa profonde gratitude à sa famille pour son soutien, qui lui a permis de gérer son emploi du temps très exigeant et de surmonter les défis imposés par les fuseaux horaires. Ils lui ont fourni l’espace et l’aide nécessaires pendant toute la semaine. «Ma famille a été brillante. Ils comprennent l’importance de jouer sans interruption et m’ont aidée autant qu’ils le pouvaient pendant le tournoi. Ils ont même été capables de faire un excellent café !»

Le bridge est un grand voyage

Deborah Smith nous a fait part d’une grande variété d’expériences qui ont façonné son amour du jeu. Ses premiers souvenirs ? Ces jeux de cartes comme le 500’s auquel elle jouait avec sa sœur dans le lit de ses grands-parents pendant les vacances, tandis que leur mamie préparait le porridge du matin. Elle évoque avec nostalgie ses grands-parents faisant un bridge près de la plage à Christchurch : les joueurs pouvaient y contempler le déferlement incessant des vagues à travers les grandes fenêtres.

Elle se souvient très bien qu’à l’âge de 18 ans, elle assistait le dimanche à des cours de bridge donnés par John O’Gorman et Chris Marshall au club local. Ces cours réunissaient un groupe varié de joueurs passionnés, qu’ils soient des teenagers ou des octogénaires. Elle raconte : «Nous sommes rapidement devenus amis, nous nous rendions chaque semaine chez les uns et les autres pour nous entraîner avant le cours. L’âge et la profession n’avaient pas d’importance, nous aimions tous le jeu.»

Elle a exprimé son immense gratitude pour le soutien et les conseils qu’elle a reçus de la part de bridgeurs talentueux tout au long de son parcours. En particulier, Grant Jarvis, l’un des meilleurs bridgeurs néo-zélandais, devenu un ami proche. Elle a eu la chance d’être sa partenaire lors d’une épreuve nationale alors qu’elle ne jouait que depuis un an ‒ un acte de bravoure qu’elle admire.  

Elle a également évoqué Jan Cormack, une légende du bridge néo-zélandais jamais avare d’histoires captivantes, qui est devenue plus tard sa partenaire dans l’équipe féminine de Nouvelle-Zélande. Deborah a reconnu les conseils inestimables qu’elle a reçus de nombreux autres joueurs qui l’ont généreusement aidée tout au long de son parcours, soulignant les circonstances heureuses qui ont façonné son développement.

Parmi les souvenirs qui lui tiennent à cœur, l’un d’entre eux se démarque : le week-end de formation des jeunes, supervisé par le regretté Lionel Wright. Elle se souvient du conseil qu’il lui a donné et qui a profondément influencé sa réflexion stratégique : «N’appelle jamais une carte du mort tant que tu ne sais pas exactement pourquoi.»

À travers ces souvenirs précieux, elle a révélé les liens profonds, le soutien et la sagesse qui ont enrichi son parcours, lui insufflant une passion qui continue de l’inciter à réaliser ses projets au bridge.

Elle a également parlé de l’importance de jouer activement. Qu’il s’agisse de parties amicales ou de jeu en ligne, elle a encouragé les joueurs à saisir toutes les occasions de s’entraîner et d’apprendre. Elle a ajouté un conseil pour les débutants : «Ne changez pas de système à chaque fois que vous avez un mauvais coup. Cela arrive. Aucun système ne convient tout le temps. Surtout si vous débutez, jouez quelque chose de simple jusqu’à ce que vous en maîtrisiez les bases. Une fois cette première étape franchie, tout dépend de votre style et de votre degré d’audace…»

Narcis Vasiloiu
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